Plan de circulation pour les engins motorisés et protection d’une forêt alluviale
Ce
plan a été proposé par le Parc Naturel Régional des Bauges sur la
commune de Cruet afin d’organiser la circulation des motorisés sur
les voies communales.
Notre
association a demandé à participer au comité de pilotage créé à
cette occasion, et nous avons pu assister à deux réunions en mai et
juillet 2012. Le projet de l’animateur du Parc des Bauges prévoyait
d’ouvrir la totalité des chemins de la plaine de Cruet, sans
restrictions.
Notre
association est donc intervenue pour obtenir l’exclusion de ce
projet de la forêt alluviale des « Iles de Cruet ». Elle
est en effet d’une richesse patrimoniale exceptionnelle, avec une
surface de 120 ha, dont
18 ha de zones humides.
Il
s’y trouve une grande biodiversité, dont des espèces protégées.
Elle représente un maillon indispensable du corridor biologique
reliant le massif des Bauges à celui de Belledonne.
Nous avons obtenu gain de cause et le comité de pilotage a donc pris la décision de fermer les accès de cette forêt par des barrières, des panneaux d’interdiction et un arrêté signé par Monsieur le Maire de Cruet.
Brumes matinales d'automne entourant la forêt alluviale de Cruet, dans la plaine de la Combe de Savoie |
Nous avons obtenu gain de cause et le comité de pilotage a donc pris la décision de fermer les accès de cette forêt par des barrières, des panneaux d’interdiction et un arrêté signé par Monsieur le Maire de Cruet.
Signalons
également que cette forêt subissait des dégradations importantes
dues à une circulation intensive d’engins tout terrain, et des
dépôts de toute nature (âne mort, vidanges de voitures, gravats,
déchets de chantier, brûlage de cuivre, etc…), tout cela à
proximité immédiate du captage
d’eau potable qui
alimente la commune de Cruet.
Pour
parvenir à l’application de cette décision, nous avons dû nous
joindre à deux autres associations de Cruet : Cruet Nature et
Patrimoine et l’ACCA, ainsi qu’à la FRAPNA. Après deux longues
années d’attente, l’arrêté municipal est enfin signé et les
barrières posées.
Une vigilance citoyenne reste de mise :
Un
panneau pédagogique expliquant l’intérêt de ce lieu devait être
posé, après décision du comité de pilotage; cela n’a pas été
respecté.
Une
des barrières, près du captage d’eau potable au pont de Torin,
aurait été endommagée volontairement par un agriculteur de Cruet. Celle-ci ne fermant plus, le problème des
dépôts sauvages a repris.
Au
début de l’année des gravats de démolition d’un bâtiment ont
aussi été déposés par une personne de Cruet identifiée, à 50 m de la forêt
(50 tonnes environ), sur un terrain communal, en pleine zone humide.
Chaque
jour passant, ce lieu se dégrade inexorablement dans l’indifférence
générale.
Il
faut avouer que ce genre de problème est très courant en Combe de
Savoie, surtout dans cette plaine de l’Isère, composée de zones
éloignées des regards, où tout est permis. Il y a des solutions
cependant la démission des élus est souvent patente malgré toutes nos
demandes sur ce sujet.
Ils
ont tellement d’autres sollicitations…